L’art comme vecteur d’émancipation - penser et transformer notre monde
• Une maison de théâtre dans le réel : Pour affirmer l’art comme vecteur d’émancipation et de transformation sociale ; pour reculturer nos existences humaines ; pour partager nos métamorphoses et métissages ; pour rendre visibles des récits invisibilisés ; pour mettre à jour nos fictions constitutives et en construire de nouvelles ; pour aider les individus à se doter d’un ensemble de procédures d’attribution de sens leur permettant de se situer dans un rapport social donné ; pour combattre toute assignation sociale et essentialisation identitaire.
• Un souci particulier à la jeunesse : Pour l’éveil des jeunes générations ; pour l’ouverture des jeunes habitant·es de Marseille à l’art et à la création peu importe leur lieu de naissance et de leur condition sociale ; pour de nouveaux partages intergénérationnels ; pour une pédagogie de l’humilité et du tremblement ; pour susciter de nouvelles vocations et ouvrir le champ de possibles.
• Un lieu d’expérimentation pédagogique et sociale : Pour une pensée en rhizome, pour inventer un mode de gouvernance démocratique et protégé de toute altération égotique et travailler à la construction d’un modèle économique durable, social et solidaire.
Philippe Descola, Deleuze et Guattari, Edouard Glissant, Paul Valéry, Bernard Stiegler, Spinoza, Nancy Houston, Paulo Freire …
L’art comme vecteur de décloisonnement - faire troupe et faire théâtre pour abolir les frontières entre quartiers, cultures, milieux professionnels et pratiques artistiques :
• Décloisonnement des territoires - un théâtre nomade : pour venir à la rencontre des habitant·es, pour se situer au plus près de celles·ceux qui restent éloigné·es des polarités culturelles et pour se joindre au travail de celles·ceux qui transmettent et prennent soin des autres au sein de territoires éloignés les uns des autres : soignant·es, éducateur·rices, assistant·es social·es, médecins, chercheur·euses, enseignant·es.
• Décloisonnement des compétences - une agora de professionnel·les complémentaires : Pour la recherche d’une plus grande cohérence dans les actions artistiques, culturelles et éducatives vis-à-vis d’un public cible, d’un territoire ou du projet d’un élève ; pour une approche systémique et une lecture croisée des enjeux éducatifs et culturels qui permettent une distanciation et un enrichissement des pratiques de chaque métier ; pour soutenir la complémentarité de l’approche clinique et de la pratique éducative dans le suivi des élèves et le lien avec les familles ; pour dégager de la culpabilité de l’échec l’ensemble des professionnel·les, des élèves et leurs familles ; pour questionner le monde d’aujourd’hui.
• Décloisonnement des cultures - un lieu d’échanges interculturels : Pour favoriser les rencontres entre cultures différentes ; pour une perception ambiguë et menacée, mais aussi féconde des contacts et cultures dans le monde contemporain ; pour défendre un modèle alternatif d’intégration qui se tient à égale distance du républicanisme et du multiculturalisme, fondé sur le partage d’une langue et d’un cadre civique communs, cherchant à concilier la préservation de l’identité nationale majoritaire et la reconnaissance d’un droit à la différence pour les minorités.
• Décloisonnement des disciplines, pratiques et fonctions artistiques - un espace de récits communs : Pour favoriser les échanges entre disciplines artistiques et les porosités entre pratiques artistiques professionnelles et non-professionnelles ; pour amener les habitant·es dans la salle de spectacle, sur scène et vers la création et réfléchir ensemble à la programmation de projets artistiques et éducatifs ; pour valoriser les droits culturels, pour repenser la façon dont se construit la programmation.
Gérard Bouchard, Patrick Chamoiseau, Edward Said, Édouard Glissant …